Orientalistes, ces artistes voyageurs qui ont imposé leur académie
Leurs œuvres se vendent aux enchères à des millions de dollars et les affiches lithographiques réalisées à partir de leurs illustrations s’échangent à des milliers d’euros entre collectionneurs avertis. On les appelle les Orientalistes !
Ils étaient, pour la plupart, britanniques, belges, français ou italiens, tous fascinés par la culture orientale et les contrées du sud. Leur seul talent, à une époque où il n’y avait pas encore de matériel de prise de vue, c’était d’immortaliser à main levée des scènes du quotidien, parfois au fusain, pour les sublimer ensuite avec des pigments naturels puisés dans les pays visités. Ce qui leur permettait de produire des œuvres à la fois féeriques et très proches de la réalité ambiante. Dénigrés par les académies occidentales, ils ont fini par imposer leur propre mouvement à travers un art unifié, né sans aucune concertation entre eux.
Longtemps dénigré, le mouvement orientaliste a fini par s'imposer par son art unifié, né sans aucune concertation entre les artistes peintres voyageurs.
Parfois invités par des monarques qui leur ouvraient les coulisses de leur royaume, ces artistes peintres ont réussi à écrire, à leur manière, une autre histoire des pays d’orient. Celle des mille et une nuit, des saveurs d’épices, des quotidiens paisibles et des senteurs de jasmin. Ils s’appellent Mattéo Brondy, Eugène Delacroix, Étienne Dinet, Jacques Majorelle, Horace Vernet, Léon Cogniet, Jean-Léon Gérôme, Jan-Baptist Huysmans, Giulio Rosati, John Frederick Lewis, David Roberts et bien d’autres noms qui, par leur art, leur passion et leur amour de l’Orient, ont fini par imposer leur célébrité dans les encyclopédies et les livres d’histoire.
Article complet disponible dans le N° 2 de Business Story Magazine du mois de juillet 2021.
